Le 10 mai 1940, le
fort d’Ében-Émael est la clé de voûte de la ligne défensive du canal Albert.
Considéré par le commandement germanique comme le fort le plus puissant
d’Europe, il n’est attaqué que par une unité de moins de 100
sapeur-parachutistes. À l’issue d’un siège de seulement 36 heures, la garnison
forte de 600 artilleurs se rend, sans même prendre la peine de négocier des
conditions de reddition honorables. Mais que s’est-il donc passé dans le fort
pour en arriver à un tel désastre ?
Déjà en 1947, une commission d’enquête avait fait toute la lumière sur cette
affaire. Les documents présentaient une version très différente de ce que
l’histoire a retenu. Ses conclusions accablantes sont demeurées secrètes et ne
sont accessibles au public que depuis peu. Après avoir patiemment recoupé les
données avec les témoignages des assaillants, l’auteur brosse le tableau à huis
clos des 36 heures d’angoisse des défenseurs en se basant sur les 2000 pages du
rapport de la commission. Les fautes révélées sont multiples et ce, à tous les
niveaux de la hiérarchie belge de l’époque.
Journaliste-historien et conférencier, Hugues Wenkin collabore avec les
éditions Caraktère, spécialisées dans l’histoire militaire depuis plus de dix
ans. Dans le cadre des magazines Batailles et Blindés, Ligne de Front et Trucks
and Tanks qu’il a contribué à créer, il a rédigé plus d’une centaine d’articles
de fond et de monographies portant sur l’histoire de la guerre mécanisée. Il
est également le créateur de la collection Panzer Battle Guide.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire